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C’est le moment de revenir sur les pépites de l’internet marchand
Published 2008-11-07
C’est le moment de revenir sur les Pépites de l’Internet marchand
L’essor du commerce en ligne profite aux acteurs spécialisés dans le marketing numérique. La baisse des marchés a ramené ces valeurs de croissance à des cours d’achat très intéressants.Dans une Bourse chahutée comme jamais, les petites sociétés Internet cotées à Paris n’échappent pas à la tourmente, loin de là. Avec jusqu’à 70% de baisse selon les titres pour la seule année 2008, la comparaison avec l’éclatement de la bulle Internet de 2000 s’impose d’elle-même.
Mais le parallèle est trompeur. Car la situation actuelle diffère radicalement. A commencer par l’identité des sociétés cotées et la nature des métiers exercés.
L’écrasante majorité des pensionnaires de la cote sont aujourd’hui des spécialistes du marketing numérique, experts dans l’accompagnement du e-commerce. Autre différence majeure, la purge récente n’a pas grand-chose à voir avec les excès de valorisation constatés à l’époque.
En 2008, les sociétés Internet cotées sont rentables, présentes sur des niches porteuses et bien identifiées. Surtout, elles sont soutenues par l’irrésistible essor du commerce électronique.
Une tendance porteuse
Sur les six premiers mois de 2008, les ventes en ligne ont atteint 10 milliards d’euros en France, en croissance de 30% d’une année sur l’autre, selon la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Le cap des 20 milliards de facturations devrait être franchi cette année, malgré la crise. Près de 21 millions de Français s’adonnent d’ores et déjà à ce nouveau mode de consommation à distance. Pour les satisfaire, près de 43 000 commerçants en ligne, qui investissent dans la conquête et la fidélisation de clients. Ils font appel à des fournisseurs-partenaires de cette nouvelle économie numérique : régie publicitaire online, expert en ciblage des clients, prestataire de micro-paiement, etc.Être sélectif
Si la sanction boursière récente (voir le graphique ci-dessus) paraît sévère pour ces acteurs de niche, au regard de leurs perspectives à moyen terme, elle s’explique néanmoins facilement : part du capital dans le public souvent faible, fragilité de certains fonds actionnaires qui, en manque de liquidités, sont contraints de se désengager dans l’urgence.Enfin, si les perspectives sont prometteuses, la mise en oeuvre des stratégies a pu pâtir, chez certains, d’un excès d’optimisme. Quand la Bourse est nerveuse, la moindre déception sur la croissance ou les marges est châtiée.
Des opportunités d’investissement existent aujourd’hui sur le secteur. A condition d’être vigilant sur la solidité financière et la qualité d’exécution opérationnelle des sociétés. Le Revenu en a sélectionné sept pour vous.
Gardez bien présent à l’esprit que ces actions, même prometteuses, restent risquées et doivent donc être perçues comme une source possible de diversification pour votre portefeuille. Il est aussi impératif de constituer progressivement vos positions, afin d’éviter tout déséquilibre du carnet d’ordres.
Métier
Rentabiliweb se définit comme un « monétiseur » d’audience. Comprendre un groupe capable de rentabiliser le trafic généré par ses clients, via du micro-paiement (son métier d’origine) ou de la vente d’espaces publicitaires.Actualité
L’heure est à l’intégration de Montorgueil, groupe spécialisé dans les contenus (jeux, petites annonces, blogs, divertissements pour adultes) racheté en fin d’année dernière. Les synergies attendues sont là : Au premier semestre, les ventes ont triplé et la marge opérationnelle a doublé, à 17,3%.Valorisations et risques
Le titre a bien résisté : il n’a cédé que 25% depuis un an, prouvant la foi des investisseurs en son modèle économique. Pour autant, sa valorisation n’est pas très élevée : la valeur d’entreprise (capitalisation boursière plus dette nette) rapportée au résultat opérationnel n’est que de 7,9 pour 2008. Ce ratio, raisonnable aux vues des perspectives, confère un vrai potentiel de hausse au titre.NOTRE CONSEIL : Achetez. [ALBIL]
Loïc Danton et Lionel Garnier